Publié dans Editorial

Et rebelote !

Publié le lundi, 24 janvier 2022

Décidément, personne n’est responsable dans ce beau pays ! On se lance la balle ! On se file la patate chaude ! On se rejette la responsabilité ! Et rebelote !
20 décembre 2021, le bateau M/S Francia fait naufrage au large de Soanierana-Ivongo. Le bilan est lourd : 36 décès, 49 disparus et 45 rescapés (seulement) sans oublier les dégâts matériels.
Un boutre destiné uniquement au transport de marchandises partait de Toamasina. Non seulement il est bourré à bloc, mais il y avait également à bord des passagers clandestins au nombre de 130. En somme, le bateau est totalement surchargé et se trouva dans une condition difficile à manœuvrer ! Les conditions météorologiques défavorables étant, le capitaine- propriétaire du bateau n’arrivait plus à maîtriser le contrôle du commandement. Résultat : le naufrage faisant de nombreuses  victimes ! A noter qu’en plus ce drame a coûté la vie à deux brillants colonels de l’Armée des suites du crash d’un hélico dépêché sur place à savoir, le colonel Hery Rakotomiliarison, commandant de la Base aéronavale d’Ivato, un pilote hors pair mais le sort en a voulu autrement et  le colonel Olivier Andrianambinina, directeur de la sécurité à la Primature. Par contre, le Général Gellé, secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie et l’adjudant-chef Laitsara Jimmy à bord du même hélico ont pu être récupérés vivants. Le Chef de l’Etat Rajoelina décréta une journée de deuil national ce jeudi 23 décembre 2021. C’est une tragédie nationale !
Depuis cette date du 20 décembre jusqu’à ce jour, la responsabilité de ce drame n’a jamais été rétablie. Et pour cause, les principaux responsables tournant autour se rejettent la balle à commencer par l’APMF en passant par le BGNRC en arrivant au ministère de tutelle. Au final, personne n’est responsable ! A signaler que le capitaine-propriétaire du bateau demeure introuvable.
Le lundi 17 janvier, à l’issue de fortes précipitations, les eaux montent et inondent les zones de basse altitude d’Antananarivo et environs immédiats. Les lits des rivières d’Ikopa et de Sisaony débordent et menacent la Ville des Mille. Les populations des bas quartiers se sauvent et prennent d’assaut les habituels centres d’hébergement (gymnase d’Ankorondrano, stade couvert de Mahamasina, etc.) Pris de court, les dirigeants s’affolent, quelque peu, et tentent de prendre en main le contrôle de la situation. Le Président de la République en personne dirige et coordonne les opérations sur terrain. On déplore un  lourd bilan : 26 décès, au moins 35 362  sinistrés et 27 022 déplacés sans compter les importants dégâts matériels (maisons d’habitation, etc.)
Observateurs et simples citoyens se rejoignent à l’idée que deux phénomènes majeurs expliquent les débordements d’eaux sinon les crues constatés dans les bas quartiers causant de grosses pertes en vies humaines et des dégâts matériels non négligeables. D’abord, les remblaiements sauvages sur la plaine de Betsimitatatra et dans certains quartiers de la ville. Ensuite, les ordures et détritus jetés n’importe où obstruant les canaux d’évacuation déjà en état de délabrement.
Maintenant, il va falloir établir les responsabilités face à cette anarchie ambiante dans la gestion des remblais qui conduisent à des dégâts en vie humaine et en matériels importants
Mais dommage, personne n’est responsable. On se jette la balle entre BGNRC, CUA et le ministère de tutelle. Et rebelote !
Ndrianaivo

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Districts de Vohibato, Ikongo et Ivohibe - Vers un avenir lumineux et développé
  • Soins de proximité - De nouveaux bénéficiaires à Fianarantsoa
  • Développement - Le Président veut enclencher la vitesse supérieure 
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Réhabilitation de la RN7 - Le Président annonce des travaux imminents
  • Regards croisés sur la corruption à l'aéroport d’Ivato - Douanes et Sécurité publique s'expriment
  • ACTU-BREVES
  • Réinspection du Stade Barea - La non-homologation du stade confirmée

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

A bout portant

AutoDiff